top of page

Le coeur du peintre bat désormais pour Saumur

Après avoir séjourné au bout du monde, Jacques Delacharlery aposé ses valises à Saumur et s'est mis à la peinture...

L'art de dépeindre la société saumuroise

 

Après avoir séjourné à l'autre bout du globe, Jacques Delacharlery a eu un coup de cÅ“ur pour Saumur. Il y a posé ses valises pour sa retraite et s'est mis à la peinture.

 

Il a cette quiétude des gens qui en ont vu d'autres. Né à Senlis dans l'Oise, Jacques Delacharlery n'avait aucun lien avec le Saumurois. Cet "estranger" de 63 ans a pourtant décidé de s'y établir (provisoirement ?) avec sa femme, pour sa retraite, il y a sept ans. Et c'est comme s'il avait toujours été d'ici.

Par quel hasard cet ingénieur ayant séjourné à Nouméa en Nouvelle-Calédonie puis à Casablanca au Maroc avant d'achever sa carrière à Marseille a-t-il atterri sur les bords de Loire ? "J'en avais marre du Midi, de son accent faussement chaleureux. Marseille était une ville agréable pour sa culture, les paysages de ses sites magnifiques et même cette cohabitation entre les différentes cultures mais on cherchait à partir pour aller dans le Sud-Ouest. On avait presque signé quelque chose quand on a été invité par un ami à venir à Saumur".

 

"Chez soi"

 

Par curiosité, il a jeté un œil sur les offres des agences immobilières et a été séduit par une maison et son prix à Saint-Hilaire-Saint-Florent. Et pour un coup de coeur c'en fut un. "On l'a achetée sans visiter l'Intérieur en un week-end". Il y a moins de deux ans, il l'a pourtant revendue pour s'installer sans une autre maison en plein centre de Saumur. Il y regrette le jardin de l'ancienne propriété mais a gagné en commodité et en intégration dans la vie saumuroise. "Dans cette belle ville à taille humaine, on fait tut en vélo ou à pied. Même pour aller au golf. On a même revendu une de nos deux voitures".

"La vie d'un retraité se passe dans les associations", souligne cet éternel "expat". D'emblée, il s'est inscrit dans une société de boule, puis deux, puis trois. Au départ, c'était pour ne pas être seul et puis il s'est mis à jouer. "La boule de fort est un lieu de rencontre où l'on apprend beaucoup sur Saumur. C'est une belle échappatoire au train-train quotidien du retraité qui permet de retrouver les vieux copains tout en ayant l'impression d'être chez soi. On y a ses boules, son verre, sa bouteille, ses chaussons et même ces interminables discussions sur le rangement ou pour savoir qui paye quoi à qui".

 

Tenter une échappée

 

"J'y ai trouvé une ambiance et un thème de peinture qui curieusement n'est pas souvent peint" se réjouit également celui qui avait mis ce mode d'expression entre parenthèses. A 14 ans, il s'essayait à reproduire des Utrillo avant que son métier ne prenne le dessus. "Je peins beaucoup plus depuis la retraite. Je travaille à partir de photos. J'aime les scènes de rue, les bistrots, de marché... J'essaye de faire passer une ambiance à coups de traits simples à la gouache, l'acrylique, l'huile ou à l'aquarelle".

Il commence tout juste à montrer son travail, timidement, en saupoudrant dans les commerces du centre. "Ça plaît, sauf à moi. Je ne suis jamais satisfait". Inlassablement, Jacques Delacharlery remonte dans son atelier, sous les toits, rue de la Monnaie, pour se remettre à l'ouvrage. Il y consacre deux heures par jour. Il s'est promis aussi de reprendre des cours pour tenter une échappée vers le moderne à travers des grands formats, tout comme il garde en tête l'idée de retourner dans les îles.

 

Nicolas THELLIER

bottom of page